Je marche Seul

Alone in New York from Giuseppe Vetrano on Vimeo.

Il est beau ce film. Il illustre bien comment elles sont belles ces villes nord-américaines, et surtout comment on y est souvent seuls.

La solitude en amérique du nord, c'est peut-être le truc qui me pèse le plus.

Enfin, pas tant la solitude, parce que je suis pas si seule que ça, mais plutôt le manque de sociabilisation spontanée dans un environnement pas forcément fait exprès pour ça. Genre le travail.

Genre au bout de 3 mois ils disent toujours pas bonjour le matin, et encore moins quand ils te croisent dans la rue, et pourtant tu travailles dans la même salle qu'eux. 

Aller à la piscine toute seule, je gère (sauf quand j'ai une grosse patate rouge qui coule à la place du nez, comme en ce moment).

J'ai essayé aller au ciné toute seule. Ca passe. C'est pas fou mais ça passe. Un concert toute seule, j'ai aussi testé. Pas ouffissime non plus, mais si on surkiffe un artiste inconnu au bataillon et qu'on n'a réussi à convaincre personne de venir, ça se fait bien. Tout seul avec ses idées et sa perception, au spectacle, c'est même parfois carrément le pied.

Mais manger son lunch en solo devant son ordi alors qu'on est dans un open space de 15 personnes. je suis désolée, mais je pourrai jamais m'y faire. Même en matant un film, même en écoutant Raphaël.

Ya des limites.

On s'y habitue, à se ballader seul. Le pire, c'est qu'on y prend goût, à la fin, à être tranquilou avec son joli nombril. Ca fait du bien de se centrer sur soi. On se découvre une personalité géniale, puisque ya pas besoin de la confronter aux autres. Convaincu qu'on est extraordinaire, on ouvre un blog pour raconter à tout le monde ce qu'on fait. Pour partager. Parce que ça manque.

Puisque les collègues parlent pas.