Après une journée d'errance à Bamako à la recherche d'un festival fantôme et d'un collectionneur de marionnettes, nos potes nous ont emmené à Ségou, une des seules villes touristiques où ça craint pas trop de se faire kidnapper.
C'est une ville très calme, reposante et toute en longueur. Le Niger, très large à cet endroit, lui donne une allure de petite ville de bord de mer. La rive d'en face se fond dans la brume et les îles formées par les bras du fleuve abritent un nombre incommensurable d'oiseaux étonnants. Il n'y a pas de pont, les habitants traversent le fleuve sur des pinasses, des sorte de grosses pirogues qu'il dirigent en poussant sur de très long bâtons enfoncés dans l'eau.
A Ségou il y a également de vielles bâtisses de l'époque coloniale réinvesties par les habitants. Certaines, délavées puis repeintes dans des couleurs d'une harmonie extraordinaire, mangées par les lianes, semblent lancer des regards d'une tristesse patinée. Comme si le temps était venu compléter à dessein le tableau d'une romantique nostalgie, d'une époque perdue.
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Ayez pas peur, ça mord pas !