lundi 30 janvier 2012

Mali - Kita et plus loin

Ensuite, après dimanche, ben c'était lundi, et nos deux choupinous retournaient bosser. Alors nous on a fait ni une ni deux et hop, on a loué un gros 4x4  et on est parties à l'aventure dans un coin du Mali très peu exploré par les touristes - et donc très peu prisé d'AQMI, les méchants qui font des otages.

Mamadou, notre chauffeur (non pas qu'on aie des goûts de luxe, mais ça n'existe pas de louer des voitures sans chauffeur là bas), a pris un dos d'âne un peu trop fort, et l'essieu arrière a été endommagée. On était dans un petit village de terre séchée, au milieu de rien. On est restées là trois bonnes heures à attendre un hypothétique mécano, tentant en vain de communiquer avec les villageois, le meilleur moyen restant l'appareil photo... On a fini par abdiquer et aller bouquiner sous un arbre pour passer le temps.. Non sans sentir le décalage culturel immense avec ces hommes, femmes et enfants pour la plupart analphabètes.

Des gens du village, tout étonnés par mon gros appareil

Un vieux et son ami, contents comme des gamins d'être pris en photo

Notre 4x4 sur ssans sa roue.. 

Le lendemain, après avoir envoyé bouler tous les pseudo-guides venus nous assaillir au restaurant, on est partis pour essayer d'aller faire un tour dans une réserve faunique un peu plus loin. De village en village, on nous a indiqué un endroit où s'arrêter pour trouver un guide. Je vous raconte pas la négociation  avec le maire du village. À la fois hilarant et pathétique, les arguments qu'il sortait pour récupérer son bakchich. En une heure, j'ai réussi à faire deux incidents diplomatiques. Je me suis dit que finalement la science, c'était pas un mauvais choix pour moi.

On a finalement réussi à aller faire un tour dans la savane, escortées d'un nombre ridicule de guides. C'était beau. Il faisait super chaud, le sol était recouvert de cendres (les habitants font de l'agriculture sur brulis), et lorsque les cendres s'arrêtaient c'était des herbes sèches plus hautes que moi dans lesquelles il fallait se frayer un chemin. On est sorties de là toutes égratignées, la peau marbrée de cendre, en ayant vu des crottes et des traces de buffle et d'antilope.. Ces Toubabous, vraiment..





On avait prévu de dormir dans le village où on avait discuté, mais le maire nous avait tellement énervées qu'on a préféré repartir vers une ville un peu plus loin. Mal nous en a pris, la piste était en très mauvais état et Mamadou était fatigué. On a quand même eu le droit à un coucher de soleil magnifique à travers les baobabs. On a passé la nuit à Manantali, une ville construite autour d'un barrage. 
Grosse blague encore, le lendemain lorsqu'on a voulu aller se ballader au bord du lac artificiel. Déjà, ils comprenaient pas la notion de se ballader. Choc des cultures. Ensuite, il a fallu demander une autorisation pour pouvoir simplement jeter un coup d'oeil au lac. Un gentil monsieur nous a reçues dans son bureau (impressionnant d'ordre et de propreté), et a commencé à remplir un formulaire compliqué avec nos coordonnées, profession et tout et tout. Et puis l'imprimante voulait pas marcher. C'était le drame. Il a fini par nous gribouiller une autorisation collector sur sa carte de visite. La tronche des gardiens en haut du barrage quand ils ont vu ça.. Finalement on a pu voir le lac, mais il n'y avait pas de chantier on pouvait pas marcher, et les photos étaient interdites. Mamadou nous a ramenées à Bamako, en s'arrêtant souvent pour voir les arbres et les fleurs incroyables qui bordaient la piste. 

Le Niger en aval du barrage

Chantal en pourparlers avec les gardiens

Des fleurs de mini-baobabs. 

Un mini-baobab. Il y en avait plein, juste à cet endroit. Des bonsaïs à même la roche, avec des fleurs roses fluos dessus. 


Il y avait aussi cet arbre dont le tronc ressemble à un pin, très noir, et portant seulement de lourdes fleurs rouges.. Il décorait la savane à lui tout seul. 


Un baobab

Ces petites fleurs jaunes poussaient à même le sol, sans tronc, sans tige, juste dans la terre. 

Et un dernier petit baobab pour la route !

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