mercredi 11 mai 2011

#2


La suite de ma petite histoire. J'accueillerai chaudement toute remarque constructive !

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C'est étrange toutes ces lumières qui scintillent. C'est beau, c'est fascinant, on se croirait dans un autre monde. T'imagines que chaque lumière cache une salle, un bureau, une chambre, une cuisine, un café, ou un dressing ? Et que chaque salle contient potentiellement un nombre d'êtres humains strictement supérieur à zéro ? Ça fait vraiment beaucoup d'êtres humains concentrés au même endroit. Ça a vraiment la tête d'une fourmilière vu d'ici, cette ville. Une jolie fourmilière, qui brille et qui clignote. 
Et puis ce bar là, c'est incroyable. On dirait qu'ils se sont tous téléphonés avant pour s'habiller pareil. Et puis tout ces Français ! Enfin je dis ça, mais depuis 3 mois que je suis là, moi aussi j'ai du mal à sortir du réseau. Mais bon quand même, tous ces français habillés pareil, c'est ridicule ! Et ces lumières rouges là, c'est n'importe quoi. Il faut que j'aille faire un tour aux toilettes, il paraît que c'est les toilettes avec la plus belle vue sur Manhattan. Si c'est la plus belle vue sur la plus belle ville du monde, alors ça doit être le pipi le plus jouissif du monde. Moi je préfère pisser dans la neige ou dans la forêt, mais c'est des choses qu'on doit pas dire quand on est une fille. Le pipi, c'est un truc de garçons.  
Putain, la serveuse en bikini plus petit qu'un kleenex veut pas que je reste assise pour regarder la vie scintiller à perte de vue. Va falloir que je me tape la discut' avec le relou d'à côté. Comment il s'appelle déjà ? Probablement Philippe ou Clément, et puis il doit bosser à la Sogé, comme tout le monde, en premier poste après une super grande école à Paris, comme tout le monde ici. Ah non, tiens, Pierre. J'étais pas très loin.
Ça me désespère un peu cette ambiance. Je sais pas pourquoi Vincent et Stéphane m'ont emmené là. Ils sont pas comme ça d'habitude, je les connais bon sang. Je croyais qu'avec le temps, j'avais appris à choisir mes potes. Pourtant ils ont l'impression de s'éclater. Ils ont du se laisser engloutir par la fièvre de cette ville. Comme tous ceux qui sont ici. Enfin y'a le gars là bas dans le coin, avec les gros cheveux. Il a pas l'air dans son assiette. Il est chou avec son air gêné. Il a les yeux qui fuient partout, comme si il voulait  tout observer sans se faire démasquer.  C'est typiquement mon type. Donc typiquement le type de type dont je suis pas le type. Et puis j'ai pas besoin de ça en ce moment, les histoires qui merdouillent, merci. Après ça traîne et ça prend la poussière dans ton cerveau, et j'ai plutôt besoin de faire le grand nettoyage des sentiments en ce moment. 
Bon va falloir que je me débarrasse de Pierre maintenant, il m'ennuie avec ses histoires de son enfance passée à Pornic tous les étés. Si t'aimes tant la mer, qu'est-ce que tu fais là en haut d'une tour de verre à 6000km de la Bretagne mec ?
Oh putain, oh putain, le mec à gros cheveux vient vers moi.. Merde merde, vite un air inspiré, sympa mais réservé. De toutes façons j'suis pas son type.

1 commentaire:

Carolina Brum a dit…

Tu est mon type.... minha flor do sertao.... alors, sonreir... je anvi que tu habite ici au hiver... je besoin de une vrais amie pour essay comment pisser dans la neige. je t'aime!

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Ayez pas peur, ça mord pas !