mardi 17 août 2010

De Paris à Constantinople : IV. Igoumenitsa

Le réveil après la torpeur assomée du roulis du bateau. Retrouvailles avec la méditerannée. D'encore plus près. Vite, vite, vite, la plage. Envie urgente de plonger dans l'eau, non ça peut pas attendre, c'est comme une envie de pipi quand t'as trois ans, faut pas dire non sinon le mioche il crie. 





 A peine arrivés, les chaussures à la main, le sable entre les orteils, les chevilles dans l'eau. Chaude. Très chaude. On trouve un arbre, et je plonge. Le sel, j'avais oublié l'intensité du sel. Je le laisse me brûler tendrement. Le soleil me rassasie, et je laisse l'eau m'infiltrer de partout, pour faire le plein, comme un chameau remplirait sa bosse. Le vent achève d'apaiser un feu d'inquiétude étrange. Il n'y a plus que la mer qui compte.

La grèce, c'est étonnant. A mi-chemin entre l'italie et un peu l'afrique, la méditerranée sanguine et brûlante rythme la vie. Partout, mes fleurs, mes arbres, mes fruits, même mes cigales. Se frotter les mains de lavande et respirer fort à travers les doigts pâteux. Un lieu si différent et pourtant très vite si familier.





Une chose que les parisiens ne comprendront jamais, c'est que le ciel, chez nous, c'est pas le même bleu. Que le leur sera toujours pâlot, et que de voir ce ciel qui tire au violet, ça fait chaud direct au fond du myocarde. 

2 commentaires:

Marika a dit…

A Montréal en hiver aussi le ciel est bleu, mais il tire au blanc, au lumineux quand il fond sur la neige... Allez vivement les randos raquettes

Fabito a dit…

En plus, à Igoumenitsa, quand on regarde vers le large, on voit très souvent de la terre à l'horizon, du fait qu'on est dans une baie assez encaissée. C'est un peu comme si la mer était devenue un lac salé avec des vagues... Mais finalement c'est quoi une mer sinon un grand lac salé avec des vagues ?

Tout ça fait que la nuit, quand on picole sur un quai, il est parfois difficile de faire la différence entre le feu de hune d'un bateau qui sort du port et un phare de voiture qui passe dans les collines en face... pour les marins d'eau douce bien sûr.

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