Revolver

Un petit message en passant pour ce petit groupe suave et tranquille. Ils se proclament eux-même un groupe de pop de chambre, et ce nom leur va vraiment bien. Trois petit Français (vous l'auriez deviné vous ? Parce que moi j'y ai vu que du feu) qui nous enchantent d'une  musique tendre et délicate. Une musique toute douce mais à la fois entraînante, qui résonne très familière mais pourtant teintée d'une indicible originalité. J'aime particulièrement la voix grave et suave qui nous transporte dans un petit unvers tout douillet.

Hier soir, on me tient au courant à la dernière minute qu'ils jouent à Montréal, dans une petite salle, un des incubateurs à talents de Montréal. Le concert était vraiment bien. C'est qu'il a fallu les mériter.  Une heure d'attente, et surtout une première partie horrible, immonde insupportable dont je me suis empressée d'oublier le nom. C'était pas de la musique, c'était même pas du bruit, à peine oserais-je qualifier cette immondice de vacarme. Bref. C'était pas difficile de faire mieux, donc, après ce cauchemard.

Mais le pestacle de Revolver n'en était pas moins super méga génial. Ces trois voix posées tour à tour sur des accords sautillants, enchaînant des modulations aussi surprenantes qu'agréables, un rock bien rodé qui pourrait être tout plat, mais qui pourtant déage quelque chose de puissant, une modernité suave et réconfortante.

La salle de la Casa del Popolo est toute petite, tellement petite qu'elle ressemble à un garage, avec l'acoustique qui laisse à désirer qui va avec. Si bien que ça donnait à ce concert un petit air de soirée entre amis, ou de concert organisé par des étudiants dans le bar de la fac, si vous voulez. Faufilée au premier rang, comme d'habitude pour espérer y voir quelque chose du haut de mes 1m20 les bras en l'air sur un tabouret, j'étais littéralement à 50cm du violoncelliste, 1m du leader et allez, disons 1m50 du deuxième guitariste en chemise rouge à carreaux (Il a bien compris qu'il était au Québec, lui !). Et même que yen a un il avait des boutons sur le nez. Beeerk.

Tout ce que j'aime dans un show était réuni : minuscule salle, succession savamment arrangée de petites chansons posées de lovers et morceaux aux percussions énergiques, trio vocal avec des quintes et des tierces dans tous les sens, originalité dans l'instrumentation avec un violoncelle en guise de basse, morceau ou le public prend le lead du chant vers la fin quand tout le monde est bien chaud, et même dernier morceau de lover à capella avec juste une petite guitare pas branchée tout devant la scène pour le rappel... Un petit délice qui réconforte au milieu de cet hiver décidément beaucoup trop long (oui oui, il fait présentement toujours -13) ...

Ils viennent de sortir la semaine dernière un EP, Parallel Lives téléchargeable sur leur site, avec bien-sûr leur précédent album, Music For a While (Putain comment je suis trop à la pointe de la pointe de l'actualité de micro-groupes de rock, je suis presque aussi forte que Paul de Pin wahou !). Et comme je suis gentille, je vous l'ai mis en écoute ici aussi :