vendredi 4 mars 2011

Let's call it hope

Laissez-moi rêver

Ca fait quelques jours, j'ai l'impression qu'un truc s'est débloqué dans ma vie. Si, si.
Quand j'ouvre les yeux le matin, je sens comme un petit soulagement, une imperceptible confiance qui soulage l'angoisse. Pas tout à fait hein, mais un peu. 
Je retourne à l'essentiel, le vrai, pas le faux essentiel que je m'active à construire depuis 1 an et demi, et je me surprends à ne pas stresser si il manque un peu de persil ou de ciboulette à la recette que je voulais absolument faire ce soir (Je suis grave hein ?!). J'accueille les plans de dernière minute au lieu de les subir comme des contraintes, j'accepte de perdre contrôle, de lacher du lest, petit petit petit à petit, millimètre par millimètre. Je ré-apprends à apprécier la vie, dans ses petits instants. 

Je me sens toujours aussi seule, mais je crois que j'ai compris que la solitude, ça vient de l'intérieur. J'ai même envie de rencontrer des gens, mais pour de vrai, s'ouvrir à eux et chercher ce que chacun renferme de trésor, et m'exposer aussi, un peu. Et ce matin, j'ai même fait la grasse mat', sans complexe, sans culpabiliser. Je dors mieux, aussi. 

Comme si j'avais compris qu'il fallait affronter le vide, plutôt que cacher sa peur en gigotant dans tous les sens; lacher prise du haut de la falaise, pour pouvoir se rendre compte qu'en fait, on sait voler.  Comme si je laissais enfin l'air entrer dans mes poumons après une très longue apnéee. Comme si je me réveillais paisiblement après un long et pénible cauchemar, comme si j'osais enfin sortir un oeil hors de ma coquille.

Est-ce l'arrivée du printemps qui me soulage (même s'il neige encore dru un jour sur deux, on y croit hein !) ? Est-ce que c'est le soleil de Cuba, et cette insouciance que j'ai retrouvée le temps d'un voyage ? Est-ce que c'est la perspective de la fin d'un cycle, de ce long voyage de deux ans qui va bientôt venir à son terme, qui me donne un dernier souffle pour profiter de ses derniers instants ? Peut être aussi parce que cette thèse qui se dessine pour l'an prochain, c'est probablement la première fois ou l'angoisse et la peur ne sont jamais rentrées en compte dans mon choix. La première fois où je prends des risques au nom de l'idéal et de la passion. Et que ça donne une force et une énergie inépuisable. Ou peut-être encore cette dernière séance de Yoga, où j'ai découvert que j'étais capable de faire des contorsions insoupçonnées, réalisant que peut-être, je peux faire mieux que ce que je pense être capable, si j'ose.

Je sais pas d'où ça vient, c'est probablement un gros mélange de tout ça, mais ça fait du bien.  Peut-être qu'un jour je pourrais respirer de nouveau à fond, qui sait ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

C'est fort ce que tu écris... Je te découvre depuis si peu de temps, je sais donc que je ne peux en saisir la portée. Mais vas-y, déploies tes ailes!

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Ayez pas peur, ça mord pas !