samedi 26 février 2011

Cuba - La vie des gens (et de nous) - I

Santiago De Cuba, sous le ciel bleu des Caraïbes

L'avion nous a donc déposées à l'aéroport de Santiago de Cuba, au sud-est de l'île, coincée dans une cuvette entre montagne et mer. A peine le pied posé par terre qu'on aperçoit la figure du Che. Une peinture majestueuse qui semble surveiller les avions qui s'envolent.
Effectivement, ici, la propagande du parti est omniprésente. Partout, des slogans vantant l'héroïsme des combattants révolutionnaires, la puissance de l'idéologie et l'hégémonie de Fidel. Mais en discutant un peu, on s'est vite rendues compte que dans les oreilles des jeunes, cette révolution sonne creux. Ils ne rêvent que de téléphone portable, d'internet et de voyages. En un mot, de la liberté dont le reste du monde semble jouir.

Le Che de l'aéroport




On avait contacté 2 jours auparavant quelques cubains membres de Couch Surfing. Le CouchSurfing à Cuba est un peu particulier : les cubains n'ont pas le droit de recevoir des étrangers chez eux, à moins qu'ils puissent prouver qu'il s'agit d'amis de longue date, ou que ça soit de la famille proche. Les quelques cubains membres du réseau jouent en fait les guides touristiques, recevant en retour un contact quasi-permanent avec des étrangers. On dormait donc dans des Casa Particular : des chambres d'hôtes chez l'habitant, très développées à Cuba, qui permettent à certains habitants de bénéficier un peu de l'industrie toursitique, en plus de leur travail. 

On a rencontré alors le plus gentil de tous les cubains du monde : Nelson. Incroyable de dévouement, de patience, de générosité. Lui et Lianne sont un peu les épicentres du CouchSurfing à Cuba, si bien qu'on se demande comment il est possible qu'ils ne soient pas encore en prison. La société est extrêmement policée, la liberté d'expression muselée : il est illégal d'avoir une connexion internet chez soi, jusqu'en 2008 les téléphones mobile étaient interdits, et si ils sont autorisés aujourd'hui, il en reste que toutes les conversations sont sur écoute. Discuter avec un étranger pour plus qu'un renseignement est un comportement suspect qui peut susciter une arrestation. Nos deux amis bénéficient certainement d'une protection très haut placée dans le parti pour pouvoir se permettre de passer le plus clair de leur temps avec des canadiens, européens ou sud-américains.

Une rue de Santiago

Notre Première Casa Particular

Santiago, encore

Santiago, une ville de collines, en pente et sinueuse


La suite au prochain numéro..

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