vendredi 14 octobre 2011

Camille : Ilo Veyou Mo re.


À défaut de rencontrer son âme soeur, chacun a au moins un artiste-soeur. Moi, c'est Camille.

Depuis la première écoute de son premier CD, j'adore. Tout. Ses textes épurés, si poétiques, pleins de folie et pourtant si vrais et touchants. Sa taréitude, personnification de la liberté qui saute dans tous les sens, hurle, chuchote et pleure quand ça lui chante.  Sa voix qui défie les lois de la pesanteur vocale, ses chansons, à la fois enfantines et pleines d'une gravité pénétrante. 

Elle m'a définitivement conquise avec son deuxième album, Le Fil, et le concept de la note en toile de fond qui tisse les morceaux les uns les autres et les relie. Des chansons tellement bien ficelées qu'elles passaient alors en boucle sur France Inter (Ta Douleur), d'autres plus déjantées (Janine 1, Janine 2, Janine 3, Vous), ses premières explorations de chansons à Capella (Senza, Assise), et d'autres empreintes d'une mélancolie épurée qui m'arrachent toujours un frissons lorsqu'elles débarquent dans mes écouteurs par le miracle de la lecture aléatoire (Pâle Septembre, Quand je marche, Pour que l'amour me quitte).

Son troisième album, Money Note est pour moi l'aboutissement de sa recherche musicale. Un album entier ne faisant intervenir que des instruments "humains" : voix ou percussions corporelles. Sur scène, impressionnant : seul un piano apparaît sur quelques morceaux. Et pourtant, elle arrive encore à produire des chansons déjantées pouvant largement remplacer David Guetta en soirée (Money Note, Gospel With No Lord). 

Après un long silence, son nouvel album, Ilo Veyou, sort lundi prochain.  C'est qu'entre temps, la petite herbe folle a donné vie à deux petits bébés. Ça prend du temps, ces choses là. 

Mais mon petit doigt me dit que cette maturation ne nous apporte que du bon. Sa première chanson, L'étourderie, donne le ton d'une liberté encore plus aboutie. Sur son site, on peut aussi accéder à un extrait du film "Ilo Veyou" où certains des nouveaux morceaux sont présentés en acoustique. Elle poursuit son exploration vocale, certains morceaux sont construits à partir de multiples enregistrements de sa propre voix, comme dans Senza, mais beaucoup plus orchestral. On retrouve aussi quelques chansons plus posées, où elle pose simplement ses textes sur la guitare de son chéri. Évidemment, elle part en tournée pour en faire la promo, vous trouverez toutes les infos sur son site




En plus son album est tout jaune et gris. Et en plus de plus, son album d'avant était tout orange fluo, alors que j'étais en pleine période orange moi aussi. Ya pas de doute, c'est mon artiste-soeur.

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