dimanche 19 décembre 2010

Paris par la fenêtre


J'ouvre grand la porte et laisse entrer ce poète
armé de ses pinceaux
sans courant, sans fleuve sans rivière
Juste une mer d'amour immense

Mondrian et l'essence des lignes et des carreaux vifs. Théo, l'oublié. Il aimait sûrement trop la vie, avec ses diagonales, trop loin de l'austérité, trop accessible.
Les hommes aiment le mystérieux, ils préfèrent toujours quand ils ne comprennent pas. C'est la soif de l'idéal. Les étoiles, les voiles. Pas commercial.

Et ma copine Câline, cette riche seconde où nous entrons, une place sénior et une place étudiant s'il vous plait.
A l'heure où l'un s'en va
Câline,
Elle s'installe toute vague et provocante
Attendrissante
Bon Chagall me dit-elle avec ses petits yeux sourire
Dans le chaud de ma maison d'enfance
au creux du Corbusier qui épouse mes formes
Je sors ces images
je me plonge dans sa vie Campagne Russe et Française
pour oublier un instant la douleur qui gronde
sourde et fébrile
au creux de mon estomac

Cette amitié qui s'enracine
ces échanges que je chéris
Je grandis

Impossible de trouver un CD de Jim Tomlinson sans Stacey Kent. Et vice-versa.

C'est peut-être un peu tout ça, la vie. Ca se mélange, ça fait des noeuds, des gros câlins, ça fait mal et parfois ça se dénoue, limpide, calme beau et serein, et on se croit sauvé. Jusqu'à ce que la grande roue redescende et qu'on soit jetés sur le pavé gelé.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et ce pavé gelé nous transperce. Et très vite on se relève. Et c'est quand on se relève que l'on se sent si vivant. Oui, c'est ça la vie.

Anonyme a dit…

C'est aussi ravissant que saisissant, chère Nath !

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Ayez pas peur, ça mord pas !