mercredi 13 octobre 2010

From my window

J'ai déménagé de labo récemment.
J'adore mon nouveau labo. 
Déjà y en a toujours un qui traîne dans la cuisine (Ya une cuisiiine !) ou affalé sur le canapé du salon (Ya un salon ! avec un canapé !), pour traîner un peu et papoter autour du lunch. Ca change des longs moments passés à regarder mon tupperware dans le blanc des yeux.


Ensuite on est dans une grande tour superclasse. Quand tu arrives à l'entrée ya que des gens en costard-cravate, tous pomponnés, et il faut appuyer sur le bouton pour que un des 6 ascenceurs (ya 6 ascenceurs !!) vienne te chercher. Après il faut être très sage dans l'ascenceur parce qu'il est plein de monsieurs qui ont l'air important tout étranglés dans leur cravate. C'est le moment où je mets Raphaël et son copain Leibniz à fond pour montrer que je suis cultivée.

Et puis le labo, c'est un labo de musique. Dans le couloir ya plein de posters avec des partitions, des analyses modales de vibrations de violons et autres appareils fabriqués exprès pour faire du bruit. Dans la salle il ya plein d'instruments tarabiscotés pour faire des expériences dessus. Juste à côté de moi, ya une grosse cimballe. Elle fait presque ma taille et elle est rangée sagement sous le bureau d'à côté, contre le tambour du fond. 

Et puis dans la salle, ya la place, ya pas de bruit parce que tout est super bien insonorisé, et ya des grandes fenêtres. Plein de lumière. Et de ma fenêtre, lorsque c'est l'heure du coucher du soleil, je vois la lumière qui entre tout droit dans la tour d'en face, illuminant les gens dans leurs petites cases à travers les vitres. Il y a ceux qui ont accroché un mur de végétation à la fenêtre, ceux qui tirent leur rideaux pour pas que le soleil tape leur écran, ou encore ceux qui se prélassent de cette lumière du soir qui annonce le souper. Quand j'en ai marre, j'aime bien imaginer ce qu'ils font, ce qu'ils se disent, quel est leur travail, si ils ont des vues sur leur secrétaire, si une photo de leurs enfants est posée sur leur bureau. Des fois, j'ai même envie d'aller toquer à leur porte pour prendre un café.

Ces gens dans leur cases, je peux pas m'empêcher de penser à cette chanson qu'il y a au début de weeds, little boxes. C'est chaque fois chanté par quelqu'un de différent.




C'est beau l'imagination sous contrainte.
Vous préférez laquelle ?

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Ayez pas peur, ça mord pas !