lundi 20 septembre 2010

Ensemble, c'est mieux

Ca part tout simplement. De vieux amis, ou des gens qui se connaissent à peine, mais qui s'aiment déjà. Par hasard, tout le monde est là, pour quelques heures ou quelques jours. Et le temps commence à se distendre, et dans son creux s'y vient nicher la somme de chacun, cette entité bizarre: le groupe. Le tourbillon de l'amitié prend naissance, s'étire et se condense. L'énergie insensée qui s'en dégage, suffisante pour l'auto entretenir, et y engloutir de nouveaux lurons. Les sourires répondent encore à d'autres sourires. Aimer tout le monde devient facile. On en vient même à s'aimer soi-même, sans trop d'effort.

Plus de limites. On s'enivre de ce bonheur, on va de fête en fête, emportant avec nous ce cocon moelleux et ardent à la fois. La fête, en fait (hahaha), elle naît du rassemblement de tous ces êtres qui s'emboîtent pour former un tout joyeux et coloré, une bulle audacieuse et confortable.

Plus de limites. On s'oublie, s'adonnant complètement à ce groupe si douillet, si rassurant.  Le temps passe, mais on s'en fout. La nuit avance, mais on s'en tape.

Plus de limites.  On se laisse rattraper par l'intensité des choses, on s'y vautre jusqu'au dernier cheveu, plongeant, intrépide, dans cette mer euphorique et frémissante, éclaboussant des inconnus au passage, sans même leur accorder le soupçon d'un regard.

Et puis la nuit nous rappelle, le soleil étire doucement ses rayons. Le jour avance, et on recule. Comment veux-tu que…
Pardon.
Le jour avance, on le sent dans le fond de l'air frais. On se glisse dans des draps, le plus souvent pas très frais. Ou on s'endort à même un matelas, entortillé dans un duvet qui schmoutte.
Le jour arrive. Et puis vient l'heure du petit-déjeuner.
L'ami ricoré.

1 commentaire:

Raul a dit…

C'est absolument magique. Et, dommage, rare.

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Ayez pas peur, ça mord pas !