dimanche 15 août 2010

De Paris à Constantinople : II. Bologne


Le train nous dépose dans cette ville chaude et majestueuse, somptueuse dans ses rides et ses marques du temps. Une douce soirée d'été au son des statues et des ruelles. La chaleur s'estompe doucement pendant que nous installons dans la chambre de boucle d'or, papa ours et maman ours. 



Le soir, on partage un énorme plat de pâtes brûlantes, rafraîchies par la piquette du coin. Plus tard, un parc et son lion qui nous refuse. Une bouteille. Des idées qui roulent au dessus de nos rires qui s'entrechoquent. Manu, passe-moi le rosé.

Douche tropicale au milieu de la nuit. Petit nuage a eu un gros chagrin.

Au matin, la magie de cette ville langoureuse et frippée qui nous abrite sous ses arches comme une grand-mère protege jalousement ses petits enfants. Une grand-mère fière et solennelle, étalant sa beauté moyen-âgeuse sans pudeur.

Nichés entre les griffes d'un dinosaure massif, blottis dans le creux d'une cathédrale majestueuse dressée contre le temps. Nous, si petits et si vains dans nos paroles qui se mêment au son de la harpe. Du rouge cette fois.

Et au fond de ma fatigue ce bonheur serein, ce feu qui réchauffe tendrement une amitié que j'engloutis comme une bouffée d'air avant une longue apnée.

Ces moments intenses où le temps s'allonge pour se densifier plus encore, comme si la vie cherchait à se concentrer dans quelques petites heures, une valise qu'on remplit jusqu'à en craquer la fermeture, même si on s'assied dessus pour la fermer.



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