Ça fait mal mais c'est pas assez intense pour que je vous sorte un beau texte. Alors venez pas chialer, ça sort pas sur commande ces choses là. Sur mon canapé du milieu de la nuit mouillée, avec mon cache-oeil Air France sur la tête parce qu'ici ils ont pas inventé les volets, laissez-moi un peu de médiocrité, parce que l'insomnie ça brûle au fond du ventre. En fait sans volets, c'est vachement mieux parce qu'on peut mettre le lit au bord de la fenêtre, et quand on se réveille on peut voir le ciel à travers les branches, et c'est vraiment chouette le ciel et les branches de bon matin, il faudra que je vous en parle avec plus de poésie un autre jour. Même si ça fait 6 mois qu'elles ont pas de feuilles les pauvres, ça doit donner froid de rester tout nu si longtemps.
Je leur demande si ils dorment pour remplir l'attention qui vient pas. La vie avec sa solitude c'est dur de la traverser, alors on fait comme on peut pour s'occuper des autres tout seul, ça crée l'illusion qu'on existe au dehors. Mais ils s'en foutent, grâce à leur nombril qui n'a pas été ouvert deux fois, eux.
Et Romain Gary qui est refermé, ça soulage. Un peu de rosa candida ça fait du repos, et puis c'est ma câline qui me l'a conseillé. Au moins ça nous balance pas de la responsabilité du monde dans la face toutes les deux lignes, et on peut s'échapper un peu sur des étendues de lave fumeuse. Mais on prend trop vite goût à la profondeur cinglante, la poésie acerbe de celui que le bonheur n'intéressait pas : ça ressemble beaucoup trop à la vraie vie. Il a raison, le bonheur, c'est d'un emmerdant.
Heureusement il m'en reste 3 sur la table de nuit. Les livres et la musique, parce que les gens franchement... Allez, une petite camomille et peut-être qu'on attrapera le sommeil, quelque part entre les branches suspendues dans la nuit.
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Ayez pas peur, ça mord pas !